Adieu, vénérables centenaires,
Nous ne nous reverrons plus,
Et quand viendras l'été caniculaire
Nous grillerons un peu plus
Adieu, majestueux protecteurs,
Qui des siècles durant
Avez usé de vos pouvoirs bienfaisants
Pour protéger ingrats et inconscients
Adieu, troublante ramure
Dont la magnifique feuillure
Baigne aujourd'hui dans l'ordure
Et me brise le coeur
Voilà comment on vous à remercié :
On vous a assassiné et foulé aux pieds...
Je me souviens de votre ombrage,
Qui protégeait mille nichées
Nous inondant de fraîcheur
Aux heures brûlantes de l'été
Je me souviens de votre douce présence
Nuances lumineuses jouant dans vos feuilles moirées
Mille ombres projetées,
Tant d'heures passées à vos pieds,
Avec parents, amis, enfants.
L'aveuglement de quelques ambitieux
Brandissant l’étendard de la modernité
Aura eut raison de l'amour que
Vous portait toute une majotité
Et c'est vous rendre hommage
Que d'écrire pour vous cet adage
Car bientôt avec l'été se repentiront
Toutes les scies du canton
MERCI PLATANES AMIS, NOUS NE VOUS OUBLIERONS PAS!